Musique classique
de l’Inde du nord
Instrument à vent originaire de l’Inde du nord, le bansouri est une flûte transversale en bambou, percée de huit trous: un à l’embouchure, six pour les doigtés et un pour la justesse. Elle est associée à Krishna : le berger et l’amant. Son origine est très ancienne. Sa sonorité chaude et profonde. Sa grande proximité avec la voix lui confère un rôle de premier plan au sein de l’instrumentarium classique indien et lui permet de s’intégrer aussi bien à la musique instrumentale qu’au registre vocal et ses différents styles que sont le Dhrupad, le Khayal et le Thumri. Le souffle à travers la flûte trouve sa propre voix, révélant un chant subtil et profond.
Disciple du grand maître Hariprasad Chaurasia, Guillaume Barraud est aujourd’hui l’une des figures incontournables du récital de flûte bansuri en Europe. Après de longues années d’immersion et de pratique en Inde, il s’est imposé comme l’un des porte-paroles des musiques traditionnelles du Nord de l’Inde, entraînant son public dans une aventure musicale et culturelle ressourçante. Que ce soit en solo ou accompagné par d’autres artistes, il se produit aussi bien sur des scènes de grande envergure que dans des espaces plus intimistes (salon de musique). Son poste de Musicien au Musée à la Philharmonie de Paris depuis 2010 lui permet de promouvoir l’instrument et sa tradition dans le cadre de concerts pédagogiques tous publics.
Parmi ses moments marquants, on peut citer un récital donné à l’aube durant la mousson 2004, au pied du Kinner Kailash, montagne sacrée de l’Himalaya, depuis la base militaire de Reckong Peo (Himachal Pradesh). Alors que les premiers rayons du soleil illuminaient presque entièrement le sommet, l’atmosphère devint mystique.
À Bombay, il accompagna également à plusieurs reprises son maître Hariprasad Chaurasia lors de la fête rituelle Krishna Janmashtami, un marathon musical de 24 heures réunissant les plus grands musiciens de la ville.
Plus récemment, en 2015, Guillaume s’est produit devant plusieurs milliers de membres de la diaspora indienne au Carrousel du Louvre à Paris, en prélude au discours du Premier ministre indien.

“Guillaume relève l’important défi de déconstruire les a priori négatifs au sujet des compétences des interprètes “non-indiens” de la musique classique indienne. Il appartient à une minorité de musiciens étrangers qui ont assimilé l’essence de cette musique et sont en mesure de le refléter en concert.”
— Arnab Chakrabarty